Superbe miroir caractérisé par une riche ciselure à volutes d'acanthe

Venise

Epoque Louis XIV, fin 17ème - début 18ème siècle

Bois finement sculpté, laqué et doré

Miroir plaqué argent au mercure

Dimensions maximales : 170 x 138 cm.

C'est un prestigieux miroir de parade, de dimensions importantes, richement sculpté, doré et laqué, qui représente un exemple notable du répertoire décoratif typique de Louis XIV. Il est réalisé avec des éléments d'une somptuosité particulière pour la résolution de la sculpture, entrant dans la période baroque tardive comme une expression rare de l'ébénisterie vénitienne fantaisiste de la fin du XVIIe siècle ou du tout début du XVIIIe siècle.

Cette œuvre d'art, virtuose dans sa conception architecturale et de la plus haute valeur artistique, peut donner plus d'importance et d'élégance à un environnement prestigieux, destiné à ceux qui veulent posséder un objet non seulement précieux, mais unique en son genre.

De par sa taille, sa qualité de fabrication et son état de conservation, il constitue donc une œuvre d'art extrêmement rare.

La dorure en contraste avec la laque noire donne un éclat très suggestif au cadre.

La densité de la décoration est un élément caractéristique de l'évolution du style baroque vénitien dans la seconde moitié du XVIIe siècle, en tant qu'emblème de faste et de puissance.

Entrant dans les détails de son origine, en raison de la qualité et de la rareté de la structure et de l'exécution extrêmement raffinée, le meuble s'intègre facilement dans la production de l'ébéniste vénitien Andrea Brustolon.

Du point de vue structurel, la sculpture est constituée de volutes larges et charnues de feuilles d'acanthe, d'où ressortent des putti flottants qui semblent s'accrocher aux racèmes luxuriants et deux figures féminines importantes, probablement deux néréides, aux seins nus, selon à un modèle classique que l'on retrouve dans de nombreux designs élaborés par Brustolon.

L'accent stylistique mis par le sculpteur dans la modélisation de la transformation continue des motifs décoratifs du cadre semble être un signe certain de la main de l'illustre maître vénitien.

Ce type de volutes d'acanthe, audacieusement sculpté, a été produit dans divers centres en Italie entre la fin du XVIIe et la première moitié du XVIIIe siècle, de Rome, berceau du baroque grâce à l'école de Gian Lorenzo Bernini, jusqu'à arriver en Vénétie, précisément avec les œuvres de l'atelier Brustolon. En fait, en 1679, un bref séjour d'Andrea Brustolon à Rome est documenté, où il est "naturellement" influencé par la figure du grand Bernin,

De retour à Venise, il importe la poétique du Bernin, mais avec une interprétation personnelle et originale, comptant parmi ses clients les familles nobles les plus influentes de la cité lagunaire, dont les Correr, les Pisani et les Venier.

L'œuvre, comme tout autre objet, est accompagnée d'une expertise d'authenticité photographique conformément à la loi (FIMA).

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