Maria Maddalena e due angeli
Scuola lombarda, XVI-XVII secolo
École lombarde XVIe - XVIIe siècle
Madeleine Pénitente et deux anges
Huile sur panneau
63 x 49
Encadré 89 x 75
Le protagoniste de ce splendide panneau est une séduisante sainte Marie-Madeleine, à moitié nue pour rappeler son passé de pécheresse, le regard plein de dévotion tourné vers les deux anges messagers derrière elle et les mains jointes en prière pour évoquer le repentir de sa vie passée.
Ce qui rend la composition extrêmement fascinante, c'est la longue chevelure détachée qui orne son corps, laissant entrevoir ses seins, un rappel supplémentaire de la forte féminité de cette sainte, à la fois pécheresse et pénitente, et donc perpétuellement représentée dans l'ambivalence entre le sacré et le profane, dans un équilibre entre la sensualité et l'ascèse spirituelle.
La représentation s'inspire de l'épisode de la Légende dorée selon lequel, après la mort de Jésus, Madeleine s'est retirée en ermitage dans une grotte de Provence.
Conformément à la tradition, l'iconographie est enrichie par les attributs canoniques, notamment le crucifix, l'ampoule d'onguent parfumé, qu'elle a utilisée pour parfumer le corps de Jésus, et la Bible ouverte.
Il est intéressant de noter comment notre auteur en particulier délimite avec précision les pages, d'où l'on peut lire un passage du Psaume 41 (2-5), qui convient bien à sa situation de pleine dévotion (*).
En ce qui concerne l'étude stylistique, nous sommes enclins à assimiler le tableau à la culture figurative lombarde des XVIe et XVIIe siècles, dont la matrice doit être recherchée autour des extraordinaires créations importées par Léonard qui, grâce aussi à un important groupe de disciples, a contribué de manière décisive à valoriser la peinture en Lombardie.
En particulier, en ce qui concerne la figure du Saint, l'auteur a dû s'inspirer de celle du peintre Giovanni Antonio Bazzi, dit Sodoma (1477 - 1549), aujourd'hui conservée à Tolède (Museo Nacional de San Juan Bautista) dont s'inspire la nôtre, bien que naturellement extrapolée de son contexte naturel (http://www.fundacionmedinaceli.org/coleccion/fichaobra.aspx?id=443).
*Salm 41, 2-5
Quemádmodum desíderat cervus ad fontes aquárum, ita desíderat ánima mea ad te, Deus : sitívit ánima mea ad Deum fortem vivum ;
quado veniam et apparebo ante faciem Dei ? Fuerunt mihi lacrimae meae panis die ac nocte, dum dicitur mihi cotidie : Ubi est Deus tuus ?
Traduction :
Comme la biche se languit des ruisseaux d'eau, ainsi mon âme se languit de toi, ô Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : quand viendrai-je et verrai-je la face de Dieu ?
Les larmes sont mon pain jour et nuit, car on me dit toujours : Où est ton Dieu ?
L'état de conservation est très bon.
Le panneau est présenté dans un cadre en bois doré du XIXe siècle.
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Le tableau est vendu avec un certificat d'authenticité et une fiche iconographique descriptive.
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