L'Annonciation

huile sur toile

(cm) : 79 x 110

encadré 92 x 127

Peintre d'origine flamande ayant de fortes affinités avec la culture italianisante du XVIe siècle, De Witte aborde à de nombreuses reprises le thème de l'Annonciation, révélant une connaissance du maniérisme romain et florentin, héritée de son séjour italien.

Certaines de ces œuvres sont aujourd'hui conservées dans divers musées internationaux, en plus des œuvres autographes ou d'atelier qui se trouvent dans de nombreuses collections publiques ou privées ; à cet égard, nous pouvons citer les suivantes:

- Musée national de Prague [1] https://sbirky.ngprague.cz/en/dielo/CZE:NG.DO_5348

- Académie de Carrare de Bergame, Angelo Annunziante et Vergine Annunziata [2]

https://www.lombardiabeniculturali.it/opere-arte/schede/C0050-00188/


- Musée national finlandais, Helsinki https://www.kansallisgalleria.fi/fi/object/623740


- Propriété privée, institution religieuse Bergame (région de Bergame) https://dati.beniculturali.it/lodview-arco/resource/HistoricOrArtisticProperty/0300206377.html

En observant la composition, on peut admirer le schéma iconographique assez bien établi, avec les deux personnages plongés dans une atmosphère presque onirique : l'archange Gabriel à gauche, d'une beauté éthérée, semble impérieux en délivrant l'annonce suprême à la Vierge Marie, qui l'accueille les yeux baissés, composée dans son étonnement ; surprise en train de lire un livre, elle reçoit les lys blancs, symbole de pureté et de chasteté, tandis que de l'autre apparaît la colombe, emblème de l'Esprit Saint, enveloppée d'une lueur de lumière.

Inspiré, comme nous l'avons déjà dit, du prototype du peintre flamand, le tableau est ici repris assez fidèlement et peut donc être comparé aux nombreuses répliques et dérivations du tableau - dont certaines ne sont plus traçables - attribuées à l'atelier de De Witte. En particulier, son exécution devrait, à notre avis, être attribuée à l'un des nombreux élèves qui gravitaient autour de son œuvre et, compte tenu des caractéristiques stylistiques, presque certainement actifs en Italie.

En effet, dans notre cas, tout en observant un dessin précieux aux tons brillants, le ductus nordique typique de l'artiste est ici adouci par des influences maniéristes italiennes, avec des échos de la peinture toscane du début du XVIIe siècle. Pieter de Witte a en effet vécu une partie de sa vie en Italie, documenté en permanence à Florence, à tel point que son nom a été italianisé en Pietro il Candido, précisément pour rappeler sa longue expérience artistique dans le Bel Paese.

L'état de conservation de l'œuvre est excellent, avec quelques restaurations anciennes, et la couche picturale ne présente aucun problème.