Ecce Homo

huile sur toile

60 x 50 cm.

Dans un cadre 79 x 69 cm.

L'œuvre proposée, qui représente l'image intense du Christ couronné d'épines, reprend l'iconographie de l'Ecce homo conçue par Guido Reni, un thème si célèbre dans la carrière de l'artiste et repris par la suite dans de nombreuses variantes, avec de légères différences les unes par rapport aux autres, ce qui témoigne de l'énorme succès rencontré.

Les parallèles iconographiques les plus étroits se trouvent surtout avec le tableau de la Gemäldegalerie de Dresde, mais aussi avec ceux de la Galleria Corsini de Rome (lien) et du Louvre.

On peut admirer la figure du Christ en demi-longueur sur un fond monochrome, portant la couronne d'épines, symbole de royauté, que les soldats lui ont donnée pour se moquer de lui lors de son emprisonnement. Ses mains sont certainement liées par la même corde qui entoure son cou et noue le simple tissu violet, faisant également allusion au manteau royal.

Dans la toile transparaît la capacité de l'auteur à montrer non seulement la description physique, mais aussi psychologique du Christ qui, regardant vers le haut, apparaît physiquement et émotionnellement épuisé et souffrant. Néanmoins, son image est empreinte d'une grâce indescriptible, facilitée par le raffinement de la palette et une luminosité douce et enveloppante.

En ce qui concerne notre version, il s'agit d'une œuvre qui fait preuve d'une telle précision picturale et d'une telle élégance qu'elle peut facilement être comparée aux modèles rhénans antérieurs ; cependant, la qualité du dessin et la luminosité semblent permettre de la dater d'une époque plus tardive.

 En effet, le caractère dramatique de l'image semble ici filtré par les exemples de la peinture naturaliste, ici revisitée en vertu d'une sensibilité classiciste et donc plus pertinente pour le XVIIIe siècle.

Selon nous, l'œuvre peut être attribuée à la main de Francesco Trevisani (Capodistria 1656 - Rome 1746), peintre qui a abordé ce sujet à plusieurs reprises, dont l'Ecce Homo de la collection Fabrizio Lemme, les deux vendus chez Sotheby's à Londres le 9 juillet 2009 et chez Christie's à New York le 22 mai 1998 (voir imm.1), et celui du Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon (link).

L'état de conservation de l'œuvre est très bon, des restaurations sont visibles sur les photographies d'illustration.